Evaluation

Section maternelle

Engagement :

  1. pour une évaluation positive donc essentiellement formative qui vise à valoriser les efforts, les progrès, les processus;
  2. pour une évaluation basée sur l’écoute et l’observation de ce que disent, produisent et construisent les enfants

Les moyens mis en œuvre :

  1. Chaque enfant fait régulièrement l’objet d’une observation individualisée :
    1. Les observations relèvent essentiellement
      1. les savoirs, savoir-faire et savoir-être, bien plus que les manques;
      2. les processus (donc pas seulement le résultat mais aussi le comment).
    2. Elles sont conduites lors d’activités individuelles ou collectives, lors de manipulations, de découvertes ou d’exercices d’entraînement.
    3. Elles sont notées en quelques mots sur un document propre à chaque enseignante.
      Les notes servent de base pour la communication avec les parents.
  2. Construire des traces :
    1. Pour les élèves d’accueil et de M1 :
      Régulièrement l’enseignante photographie ou filme un apprentissage en cours ou une réalisation d’élève(s). Le lendemain ou après, elle se sert de ce témoignage pour inviter ses élèves à :

      1. exprimer ce qui a été fait, ce qui leur a plu, ce qui était difficile, comment ils ont fait, ce qui les a aidé…
      2. repartir vers une nouvelle activité en invitant ses élèves à imiter, à transformer, à prolonger ou à dépasser ce qui vient d’être observé.
    2. Pour les élèves de M2 et M3 :
      1. cahier de progrès = une trace de différents apprentissages réalisés par l’élève tout au long de l’année.
        Chaque apprentissage qui aura été choisi par l’enseignante et l’élève pour figurer dans le cahier est représenté par une photo commentée par l’élève, qui explique ce qu’il a appris, comment il s’y est pris.
    3. Communication aux parents :
      • Il est toujours possible de prendre rendez-vous avec une titulaire si la situation l’exige.
      • M3 : 2 rencontres individuelles par an (après les congés d’automne et fin d’année) pour faire état des apprentissages en construction, notamment sur base des observations et des traces.
      • Dans certaines classes, une page Padlet ® dont l’accès est donné aux seuls parents de la classe leur permet de mieux se représenter la vie de la classe et les apprentissages qui s’y construisent.

Section primaire

L’ensemble de l’équipe éducative est engagée sur la voie d’une pratique d’évaluation formative :

  • Nous poursuivons une évaluation diagnostique qui renseigne élève et enseignant sur l’état des compétences et permet la mise en place d’un accompagnement mieux ciblé. Des tests formels peuvent fournir ponctuellement des informations mais nous exploitons de plus en plus les différentes situations de travail en classe pour repérer l’état des connaissances en situation d’apprentissage.
  • Dans la foulée, nous nous engageons à développer également une pratique d’évaluation qui ne soit pas qu’une vérification des connaissances, qui soit aussi une interrogation d’un processus, une réflexion sur le mouvement de l’apprentissage lui-même. Son utilité est avant tout, en permettant à l’élève de considérer une trajectoire, et non pas un état (de connaissances), de donner un sens à son apprentissage, en même temps qu’elle peut le rendre attentif à d’éventuelles lacunes et par là l’amener à chercher les moyens de résoudre la difficulté. En interrogeant les processus, elle regarde et influence l’organisation du travail et la construction des liens au sein de la classe. Elle propose de ne plus considérer les élèves en tant que savants ou ignorants mais en tant qu’apprenants conscients de l’être.

Concrètement, quelle évaluation formative est en œuvre dans les classes ?

Chaque jour, lors des différentes activités conduites en classe l’enseignant observe les enfants au travail et est en mesure de diagnostiquer le niveau de compétence et les difficultés éprouvées. Différents exercices, écrits, oraux, de manipulation, lui fournissent les informations qu’il enregistre pour dresser un diagnostic dont il peut noter les points essentiels.

Mais en plus de cette évaluation diagnostique, il peut en direct dialoguer avec ses élèves à propos du processus d’apprentissage en cours. Voici quelques exemples d’amorce de ce type de dialogue :

Avant : Que sais-tu déjà ? Comment le sais-tu ? Reformule ce que tu vas devoir faire. Comment va-t-on évaluer notre réussite ?

Pendant : Es-tu sûr d’avoir compris la consigne ? Te souviens-tu de ce que tu dois faire ? Qu’est-ce qui t’empêche d’y arriver ? De quoi as-tu besoin ? Est-ce que tu peux trouver de l’aide chez quelqu’un d’autre ?

Après : Que devais-tu faire ? Qu’as-tu fait ? As-tu réussi ? Comment le sais-tu ? Qu’as-tu trouvé ? Grâce à quoi ? Qu’est-ce qui t’a aidé ? Qu’est-ce qui fonctionne ? Qu’est-ce qui ne fonctionne pas ? Qu’est-ce qui t’a posé problème ? Qu’as-tu fait pour y arriver ? Qu’est-ce qui t’a fait perdre ou gagner du temps ? Pourquoi penses-tu t’être trompé ? Comment as-tu fait ? Pourquoi t’y es-tu pris comme ça ? A quoi as-tu pensé ? Quelle idée venant des autres penses-tu pouvoir réutiliser ? Que sais-tu faire avec l’aide des autres ? Penses-tu savoir le faire seul la prochaine fois ? Qu’est-ce que tu as appris de nouveau ? Quelles sont les difficultés encore présentes ? Comment les dépasser ?

La seule bonne évaluation est celle qui permet à l’enseignant de mieux enseigner et à l’élève de mieux apprendre. Un mode d’évaluation unique qui se contente de mesurer une production à un moment donné et de le traduire en points ou en notes (TB, B, S, F, I) ne remplit pas les conditions d’efficacité pour une réelle évaluation formative. Non seulement la note, ou la cote, ne rend pas compte du processus complexe de tout apprentissage mais elle tend à pervertir le système d’enseignement tout entier (rapport utilitariste au savoir, confusion entre valeur de la note et valeur personnelle, motivation extrinsèque, dissimulation des insuffisances, maintien de l’erreur dans une logique d’échec, confusion entre formation et sélection, tests formalisés réducteurs du champ des apprentissages).

Afin de préserver au mieux les promesses d’une évaluation réellement formative, la note (TB, B…) a disparu des évaluations.

La disparition de la note ne signifie pas pour l’élève la fin du sens de l’effort, de son engagement et de l’organisation de son travail. Le travail en classe, ou à la maison, exige d’expérimenter et de renforcer des stratégies d’apprentissage et de travail. « Apprendre à apprendre » est un enjeu essentiel inscrit au programme de toutes les classes.

En termes de communication aux parents, l’année scolaire de la section primaire est scindée en trois périodes au terme desquelles un bulletin est remis à chaque élève. Ce bulletin rend compte des résultats de l’élève au regard de ce qui est attendu comme de ses progrès, de ses points forts et de ce qui nécessite encore du soutien. En même temps que la note disparaît des évaluations, elle disparaît en toute logique du bulletin des élèves.

Le parcours scolaire d’un enfant est souvent facilité par une reconnaissance réciproque des parents et des enseignants, par leur capacité à construire ensemble un accompagnement cohérent. A la veille des congés d’automne, chaque titulaire de P1, P3 et P5 organise une rencontre individualisée avec chaque famille qui le désire. A la veille des vacances d’hiver, de printemps et d’été, juste avant la remise du bulletin scolaire trimestriel, ce sont les familles de toute la section primaire qui sont invitées à une rencontre individualisée au cours de laquelle enseignant/e et parents peuvent préciser et affiner l’évaluation portée sur le travail de l’enfant.

Zoom sur une des formes d’évaluation en fin de quatrième année : Le « mini chef-d’œuvre »

Chaque enfant est amené à réaliser et à présenter à la classe un travail individuel pour la fin de l’année scolaire. Il choisit le sujet et élabore son chef-d’œuvre entièrement à l’école.

Lorsqu’il présente son sujet et ses intentions à son institutrice, elle lui assigne des objectifs liés à des compétences « matières » et transversales. L’élaboration du chef-d’œuvre est étalée sur une période de plusieurs semaines au cours desquelles l’institutrice veille au bon respect des objectifs d’apprentissage.

Le chef-d’œuvre fait l’objet d’une évaluation par l’enseignant, par les paires et par l’enfant lui-même.

2 documents intéressants concernant l’évaluation à télécharger ici:

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